Évaluation du potentiel de rendement du quinoa en milieu paysan et perception des producteurs sur sa culture et son utilisation

Abstract

Français

Le quinoa, depuis son introduction en 2015 au Burkina Faso, a été étudié uniquement en stations de recherche. La connaissance de son comportement en milieu réel et la perception des producteurs s’avèrent nécessaires pour une meilleure vulgarisation. Cette étude a ainsi été initiée pour évaluer le rendement de six variétés en milieu paysan et évaluer la perception des producteurs. Les six variétés ont été évaluées dans un dispositif block Fisher avec trois répétitions à Soumousso, Banakélédaga et Lanfiéra. Une session de focus groupe et une enquête semi-structurée ont été conduites sur chaque localité avec au total 110 pro- ducteurs. Une séance de préparation de mets locaux avec des grains du quinoa suivi d’un test hédonique ont été réalisés à Lanfiéra avec une trentaine de femmes. Le rendement des variétés a varié de 0,16 t/ha à 2,88 t/ha. Puno (2,70 t/ha), Titicaca (2,06 t/ha) et Psankalla (1,54 t/ha) ont été les meilleures variétés sur les trois localités. Les producteurs en majorité ont trouvé que la culture du quinoa est facile, toutefois 50 % de ces producteurs n’ont pas pu identifier les jeunes plants du quinoa à la levée indiquant que les produc- teurs auront besoin d’un temps d’adaptation. Les variétés choisies par les producteurs sur la base des cri- tères morphologiques notamment la productivité et la préciosité correspondaient aux mêmes variétés à haut rendement. La préparation et les mets de quinoa ont été, par ailleurs, bien appréciés par les femmes. Ces résultats anticipent une large adoption du quinoa si une chaine de valeur pour cette culture se créait.

Anglais

Quinoa, since its introduction 2015 in Burkina Faso, was studies only in research stations. The knowled- ge regarding its performance on farmers’field and their perception are necessary for a better releasing. This study was initiated to evaluate the yield of six varieties in the Farmers’ field and evaluate the perception of farmers. The six varieties were evaluated in a RCBD with three repetitions at Soumousso, Banakélédaga and Lanfiéra. A focus group session and a semi-structured survey were conducted on each locality with a total of 110 farmers. A preparation of local dishes with quinoa grains followed by a hedo- nic test was conducted in Lanfiéra with about thirty women.

Variety yield ranged from 0.16 t / ha to 2.88 t / ha. Puno (2.70 t / ha), Titicaca (2.06 t / ha) and Psankalla (1.54 t / ha) were the best varieties in the three localities. Farmers in majority found that growing quinoa is easy, however, 50% of these farmers were unable to identify quinoa seedlings at emergence indicating that farmers will need time to get to be familiar with it. The varieties chosen by the farmers on the basis of morphological criteria, particularly productivity and earliness corresponded to the same high-yielding varieties. The preparation and dishes of quinoa were, moreover, well appreciated by women. These results anticipate a broad adoption of quinoa if a value chain for this crop is created.