Aspects épidémiologiques et cliniques des accidents du travail avec incapacité permanente partielle : à propos de 221 cas colligés
Mots-clés :
Epidémiologie, Clinique ;, Accident du travail, Incapacité Permanente Partielle, OuagadougouRésumé
Les accidents du travail (AT) sont fréquents et s’accompagnent souvent de lourdes conséquences pour l’individu, la communauté et l’employeur, occasionnant dans certains cas des séquelles dont il faut déterminer le taux d’incapacité permanente partielle (IPP). L’étude était transversale et analytique. Elle s’est déroulée sur une période de cinq années allant de 2012 à 2016, et a concerné tous les dossiers complets d’accidents du travail avec Incapacité Permanente Partielle AT/IPP enregistrés à la Direction régionale de Ouagadougou de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale. Les résultats descriptifs ont été présentés sous forme univariée et bivariée. L’échantillon était constitué de 221 cas d’AT/IPP extraits parmi les dossiers d’AT déclarés à Ouagadougou, soit un taux de 4,49 % (221/4922). L’échantillon était constitué de 54 femmes (24,4 3%) et 167 hommes (75,57 %). L’âge moyen était de 40,09 ± 8,8 ans (16 - 62 ans), avec une sinistralité plus fréquente dans le secteur des « services fournis à la collectivité, services sociaux et services personnels » (38,46 %). Plus de 2/3 des cas étaient des « employés » (67,42 %). Les accidents de trajet constituaient la majorité des sinistres (62 %). Ils survenaient en matinée entre 6 heures et 8 heures (45,25 %) et le véhicule de transport était le principal élément agent matériel causal (64,71 %). Les AT/IPP ont causé des fractures des membres (48,88 %) et entrainé 110 cas d’impotence fonctionnelle (49 %) et en moyenne 103 journées de travail perdues (3 - 848 jours). La prévention des AT/IPP devra intégrer des modules sur la sécurité routière.