Crédit bancaire et croissance économique dans les pays de l’union économique et monétaire ouest-africaine : une évaluation des effets de seuil
Mots-clés :
développement financier, croissance économique, GMM, UEMOARésumé
La finance constitue un rouage essentiel des économies modernes, mais un excès de finance peut freiner la croissance économique. Cet article a analysé la linéarité ou non de la relation entre le développement financier et la croissance économique dans les six pays de l'Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), confirmant les conclusions de Cecchetti et Kharroubi (2012) selon lesquelles un excès de crédit par rapport au PIB nuit à la croissance. Un seuil de développement financier, estimé à 38,78%, est identifié au-delà duquel l'effet positif de la finance sur la croissance disparaît. Les résultats de l'analyse empirique, fondée sur la méthode des moments généralisés (GMM), soulignent l'importance d'un développement financier équilibré. Pour maximiser les bénéfices du développement financier, il est essentiel d'améliorer l'accès aux services financiers et de promouvoir la concurrence dans le secteur bancaire. Les décideurs doivent également être attentifs aux risques d'instabilité financière, qui peuvent surgir d'une expansion excessive de la monnaie et du crédit, ainsi que du non-respect de la réglementation bancaire. Il est recommandé de renforcer les mécanismes de surveillance micro et macroprudentielle.