Pratiques de fertilisation maraichère et pourriture post-récolte des bulbes d’oignon (Allium cepa L.) au Burkina Faso
Mots-clés :
fertilisation, fumure organique, oignon, conservation, Burkina FasoRésumé
L’oignon bulbe, première spéculation maraîchère du Burkina Faso, subit d’énormes pertes en conservation dues en partie à la mauvaise qualité des bulbes issus des champs. Cette étude diagnostique les pratiques de fertilisation de l’oignon dans la Boucle du Mouhoun, le Nord et le Centre-nord du Burkina Faso. Des enquêtes ont été réalisées en 2019 auprès de 174 producteurs et complétées par des essais de conservation des bulbes issus de 16 exploitations précédemment enquêtées. Il ressort que les pratiques paysannes de fertilisation sont inappropriées, avec une diversité de formules d’engrais NPK utilisées et à des doses moyennes (excessives) de 1140 ± 652 kg /ha ; Seulement 12% des maraichers utilisent la formule adéquate de NPK. La fertilisation organique est peu présente avec des doses dérisoires de 235 ± 280 kg /ha. En outre, on constate des tendances associatives positives entre le taux de pourritures des bulbes d’une part et d’autre part la dose d’urée et la grosseur du bulbe. Cette tendance est négative avec la dose de fumure organique. Dans la perspective de produire des bulbes de qualité aptes à la conservation, les investigations ultérieures devront optimiser les doses des fertilisants minéraux et organiques à vulgariser au profit des producteurs.