Stratégies d’exploitation des ressources pastorales par les éleveurs peuls de la vallée de la Nouhao au Burkina Faso et perceptions
Strategies of exploitation of the pastoral resources by the Fulani breeders of the valley of Nouhao in Burkina Faso and perceptions
Mots-clés :
Nouhao, Typologie des acteurs, Stratégies d’exploitation des ressources et déterminantsRésumé
Français
Résumé Face aux conditions d’élevage devenues défavorables, l’état perçoit dans la création des zones pastorales une opportunité d’insuffler une dynamique nouvelle à l’élevage par l’amélioration des techniques de production. C’est dans ce cadre que fut créée la zone pastorale de la nouhao et y ont été installés, officiellement, des éleveurs peuls. Cette installation fut précédée de plusieurs réalisations dans le but d’assurer de manière durable, une disponibilité satisfaisante et en toute période de l’année, des ressources pastorales. Malgré les différentes réalisations qui ont été source du mieux-être pour les éleveurs, ces derniers ont développé des systèmes d’élevage en vue de combler les besoins nutritionnels des animaux. L’étude vise à identifier les stratégies mises en place par les éleveurs pour optimiser les ressources pastorales. L’enquête conduite auprès de cent trente-six (136) éleveurs de la zone pastorale de la nouhao révèle qu’il existe d’abord une mobilité post-récolte pour emmener paître les animaux dans la zone agricole de la nouhao. Ensuite une mobilité de saison sèche dans les autres régions du pays lorsque celle-ci ne répond plus à leurs attentes en matière de fourrages et d’eau. Enfin, ils reviennent en début de saison pluvieuse afin de préparer les champs pour les cultures vivrières, et aussi, faire bénéficier aux bovins, des repousses dans les pâturages à la suite des premières pluies, appelées « Gataaje » en fulfuldé. Trois types d’éleveurs sont rencontrés dans la zone pastorale de la nouhao. Les éleveurs sédentaires (15,50 %), pratiquent une mobilité à l’intérieur de la vallée de la nouhao, les transhumants (84,50 %), effectuent des déplacements à l’intérieur du pays et dont ceux transfrontaliers (2,90 %) s’orientent vers les pays frontaliers (Ghana et Togo).
Anglais
In the face of unfavorable rearing conditions, the State sees in the creation of pastoral areas an opportunity to inject a new dynamic into livestock farming by improving production techniques. It is in this context that the pastoral zone of nouhao was created and there were officially installed Fulani breeders. This installation was preceded by several achievements in order to ensure in a sustainable way, a satisfactory availability and at any time of the year, pastoral resources. Despite the different achievements that have brought benefits to pastoralists, they have developed breeding systems to meet the nutritional needs of animals. The survey of one hundred and thirty-six (136) pastoralists in the nouhao pastoral zone reveals that there is first a post-harvest mobility, starting from their farm, to take the animals to graze in the agricultural zone of the nouhao. Then a dry season mobility in other parts of the country when it no longer meets their expectations for fodder and water. Finally, they return at the beginning of the rainy season to prepare Fulani Gataaje. Three types of breeders are met in the pastoral zone of nouhao. The sedentary breeders (15,50 %), practise a mobility inside the valley of nouhao, the transhumants breeders (84,50 %), make travels (movements) inside the country and among which those cross-border (2,90 %) turn to the border countries (Ghana and Togo)