Efficacité des pièges jaunes à glu dans l'estimation des populations du puceron Aphis craccivora (Aphididae) et de la cicadelle verte Empoasca dolichi (Cicadellidae), sur l'arachide dans le Sud Ouest du Burkina Faso

Résumé

Français

De 1992 à 1994, un dispositif de surveillance des pucerons et des cicadelles vertes constitué de pièges
jaunes à glu a été installé à Niangoloko. Neuf positions de ce type de piège sur trois durées d'exposition
(24h, 48h et 72 h) ont été testées. Les résultats ont montré que les captures de Empoasca dolichi PAOLI
et de Aphis craccivora KOCH ont varié significativement suivant la position des pièges. Les pièges P2
(piège horizontal, face supérieure engluée placé au niveau du port de la plante) et P3 (piège horizontal,
face supérieure engluée placé à 30 cm au dessus du port de la plante) ont été les plus performants dans la
capture des pucerons. En revanche, pour la capture des cicadelles vertes, ce sont les pièges P1 (piège horizontal,
face supérieure engluée et placé au niveau du sol), P2, P7 (piège vertical, face engluée orientée vers
la plante, placé au niveau du sol) et P8 (piège vertical, face engluée orientée vers la plante et placé au
niveau du port de la plante) qui ont été les plus performants. Les résultats sur les trois années de capture
montrent une variation significative en fonction des années, à l'exception de 1992 où, pour A. craccivora,
aucune différence significative n'a été observée entre les positions des pièges. L'efficacité du piégeage a
été peu influencée par la durée d'exposition des pièges au champ. A l'exception de P6 (piège horizontal,
face inférieure engluée, placé à 30 cm au dessus du port de la plante), aucune différence significative n'a
été observée dans les captures des pucerons pendant les différentes durées. Avec la cicadelle verte, six
pièges sur neuf n'ont montré aucune différence significative dans les captures réalisées aux différentes
durées. Notre étude montre clairement que les pièges jaunes englués, P2 et P3 à eux seuls, placés dès l'installation
de la culture de l'arachide peuvent se révéler d'excellents outils d'avertissement agricole pour la
prise de décision dans la gestion des ravageurs de l'arachide.

Anglais

From 1992 to 1994, device consisting of yellow sticky traps was set up in Niangoloko, Burkina Faso, for
monitoring aphids and green leafhopper populations in peanut crop. Nine positional trap settings, over
three exposure time lengths were tested. results showed that captures of Empoasca dolichi PAOLI and
Aphis craccivora KOCH varied significantly with regard to trap position. Traps P2 (horizontal trap with
upper face containing glue and placed at the plant height) and P3 (horizontal trap with upper face containing
glue and placed at 30 cm over the plant height) were the most effective in capturing aphids. On the
other hand, for capturing green leafhoppers, traps P1 (horizontal trap with upper face containing glue and
placed on the ground), P2, P7 (vertical trap with face containing glue and placed on the ground) and
P8 (vertical trap with face containing glue and placed at 30 cm over the plant height) were the most effective.
The three year capture results showed significant variations among years, except for 1992 when for
A. craccivora, no significant difference was observed among trap positions. The effectiveness of traps was
affected by exposure length in the field. Except for P6 (horizontal trap with lower face containing glue and
placed at 30 cm over the plant height), no significant difference was observed for aphid captures during
the different exposure lengths. With E. dolichi, 6 out of 9 traps showed no significant difference in
captures for all exposure times. Our study suggests that only yellow sticky traps P2 and P3 alone, set up
at peanut fields, can be excellent warning tools for decision making in peanut pest management program.