Les Lépidoptères comme outils d’évaluation de la pression anthropique sur le milieu : cas du parc du W, composante du Burkina Faso
Mots-clés :
Gestion, parc du W, périphérie, bio-indicateurs, transect, densité moyenne apparenteRésumé
Français
Pour disposer d’éléments objectifs et pratiques de suivi des écosystèmes de la réserve de faunes protégées du parc W et de sa périphérie, une technique utilisant les bio-indicateurs a été choisie pour en évaluer la gestion. Les marqueurs biologiques sont des papillons de jour de l’ordre des Nymphalidae et de la famille des Lepidoptera. Les densités apparentes de Charaxes epijasius, Charaxes viola viola et Hamanumida daedalus ont été mesurées pour comparer et évaluer différentes formules de gestion du milieu. Les obser- vations ont été faites le long d’un transect de 15 km traversant quatre aires exploitées différemment du point du vue de la durée, du type et de l’intensité d’exploitation. La mesure des densités apparentes moyennes des insectes capturés dans 30 sites de piégeage le long du transect a permis d’observer une différence entre les zones protégées et celles à exploitation continue. La variation de la densité de Charaxes viola viola entre la zone du parc et la zone de réserve de chasse est forte. Ce papillon s’est mon- tré très sensible à l’anthropisation. La densité apparente moyenne Charaxes epijasius ne présente aucune différence significative entre la zone du parc et celle de chasse. Hamanumida daedalus est l’espèce la plus largement répandue dans toutes les zones. La zone du parc semble bien moins perturbée que les périphéries par les actions anthropiques.
Anglais
In order to have objective and practical tools to follow-up the ecosystems of the reserve of protected fau- nas from the W park and the peripheral areas, a technique using the biological indicators was chosen to evaluate its management. The biological markers are day butterflies. The apparent density of the species Charaxes epijasius, Charaxes viola viola and Hamanumida daedalus, Nymphalidae, order of Lepidoptera
were monitored to compare and evaluate various formulas of managements of the environment. Observations were made along a transect of 15 km crossing four differently exploited area according to the duration, type and intensity of exploitation. The count of apparent densities of the insects captured at the level of 30 traps sites made it possible to observe difference between protected zones and intensely exploited zones. The variation of the density of the Charaxes species viola viola between the park and the hunting preserve is high. This butterfly is very sensitive to human pressure. While, the density of Charaxes epijasius does not present any significant difference between the two zones. Hamanumida daedalus is the most spread out species. The park zone seems much less disturbed than peripheral areas ones by human actions.