Identification d’insectes bio-indicateurs dans le parc du W (Bénin) et sa périphérie

Résumé

Français

Pour comparer et évaluer différentes formules de gestion de la périphérie du parc du W, des pièges ont été disposés le long d’un transect à raison de deux pièges par site (un par famille cible), les sites de piégeage étant espacés régulièrement de 500 m. Dans chaque site, les pièges à Charaxes et à Cétoines sont sus- pendus à une branche d’arbre à une hauteur comprise entre 2 et 4 m au moyen d’une cordelette. Le tran- sect est situé le long d’une piste afin de permettre le relevé des pièges en 2 heures. Ce relevé est effectué alternativement dans chaque sens en raison du biais potentiel lié aux heures de piégeage les plus favor- ables de la journée (10 h à 13 h). Cette étude a pour but de mettre à la disposition des populations locales un outil simple de surveillance de leur écosystème. Le choix des Nymphalidae et des Cetonidae comme bio-indicateurs du milieu a révélé la présence d’évolutions négatives de l’environnement liées à l’intensi- fication des pratiques d’exploitation. Des espèces dont la densité apparente moyenne (DAPm) est supérieure à 1 au moins dans un site ont été retenues. Certaines Nymphalidae tels que Charaxes epijasius et Hamanumida daedalus sont défavorables (la DAPm décroît) à une ouverture du milieu. Par contre, les Cetonidae des complexes Pachnoda marginata et Pachnoda cordata sont favorisés par une ouverture modérée du milieu (la DAPm croît). Ces deux familles sont très sensibles à une dégradation accélérée du milieu (la DAPm faible). La DAPm croît dans la jachère en reconstitution. Les tests montrent que Charaxes epijasius, Hamanumida daedalus (Nymphalidae) et Pachnoda marginata et cordata (Cetonidae) sont les meilleurs biodicateurs. L’utilisation des insectes comme outils de suivi du milieu est discutée et se révèle intéressante surtout dans la perspective d’une gestion durable de la zone protégée et des zones tampons.

Anglais

To compare and assess different management schemes of the W park peripheral area, traps were set along  a transect at the rate of two traps per site (a trap per target species). The trap placements are spaced out at regular intervals of 500 meters. Within each site, the traps (charaxes and cetoines) were hanged on a tree branch 2 meters to 4 meters above ground thanks to a pièce of rope. In order to record the traps data in a relatively short time (2 hours) the transect was selected along a track. The data record is made alternately in both directions of the tranect because of the biais potential related to the rightest hours for trapping (10 h-13 h) insects.

This study aims at giving local populations an easy or simple tool for monitoring ecosystems.

Nymphalidae and Cetonidae as bioindicators of the environment showed negative evolutions of the envi- ronment linked to the intensification of exploitation practices. Species whose Mean Apparent Density (M.A.D.) is superior to 1 were selected from at least one site. Some Nymphalidae speciesuch as Charaxes epijasius and Hamanumida daedalus are unfavourable (M.A.D. decreases) to an opened (clear) environ- ment. On the opposite the Cetonidae such as Pachnoda marginata and pachnoda cordata are favored by a moderate clear environment. These two families are very sensitive to an accelerated degradation of the envi- ronment. M.A.D. increases in rebuilding fallows. Tests showed that Charaxes epijasius, Hamanumida daedalus (Nymphalidae) and Pachnoda marginata and Pachnoda cordata (Cetonidae) are the best bioindi- cators. The use of insects as a tool to monitor the environment is discussed and reveals itself as interesting especially in the prospect of a sustainable management of the protected and the interposed zones.