Diversité des usages du palmier à huile (Elaeis guineensis Jacq.) dans le Kénédougou en zone subhumide du Burkina Faso
Les usages du palmier à huile dans le Kénédougou
Mots-clés :
Savoirs endogènes, palmier à huile, conservation, valeur d’usageRésumé
La prise en compte des savoirs et des usages locaux sur les ressources naturelles d’un terroir est essentielle pour la formulation de stratégies adaptées et adoptées par les communautés locales. La présente étude vise à documenter la diversité des usages du palmier à huile (Elaeis guineensis) et évaluer l’influence des facteurs sociodémographiques sur ces usages. Des entretiens individuels ont été menés auprès de 72 personnes dans la province du Kénédougou. Les données collectées ont servi au calcul de l’indice de valeur d’importance des parties (IVO), leur valeur d’usage (VU) dans chaque domaine d’utilisation et la fréquence relative de citation (FRC) des usages spécifiques. Les résultats révèlent que dix parties de la plante sont localement utilisées. La pulpe est la plus utilisée pour des usages alimentaires (IVO=27,11±1,93 ; FRC>98%), suivie du pétiole pour la construction et l’artisanat (IVO=15,98±1,28 ;
FRC>83%). L’utilisation des parties varie entre les groupes sociodémographiques (p<0,05). Le communauté Siamou utilisent préférentiellement la racine, le bourgeon, le limbe et le stipe tandis que les jeunes préfèrent la coque (endocarpe). Concernant la VU, ce sont les jeunes hommes de la communauté Siamou qui ont une utilisation plus
intensive de l’espèce. Ces résultats constituent une base pour l’élaboration des stratégies d’exploitation du palmier à huile au Burkina Faso.