Contribution du karité dans la réduction de dégâts de cultures annuelles par les éléphants autour de la forêt classée de Niangoloko, Burkina Faso

Résumé

Pour limiter les pertes de cultures causées par les éléphants durant les saisons agricoles, cette étude se propose d’évaluer la contribution du karité (Vitellaria paradoxa C. F. Gaertn.) dans la réduction des dégâts d’éléphants dans un environnement agricole autour de la forêt classée de Niangoloko (FCN). Pour ce faire, nous avons estimé les superficies cultivées et celles détruites, en parcourant les limites des champs victimes et sa portion détruite à l’aide du GPS. Les coordonnées ont été traitées avec le logiciel QGIS 2.18. Dans les cas où les éléphants sont revenus plus d’une fois, le rendement de la culture a servi de référence pour le calcul des pertes. Dans les différents champs, nous avons compté les pieds de karité présents. Sur un total de 664 champs repartis sur une superficie cumulée totale de 2496,4 ha, une perte due aux éléphants de 54% a été enregistrée entre 2016 et 2018. Les pieds de karité étaient présents dans 29% des champs. Les résultats du test GLM ont montré que le taux de dégât était corrélé négativement au pourcentage de karité déracinés. Cette étude révèle que l’existence de V. paradoxa dans les corridors des éléphants pourraient aider à réduire les dégâts de cultures.