Facteurs de performances agronomiques et de rentabilité dans la culture du Mucuna pruriens (L.) DC., var deeringiana dans les élevages laitiers extensifs à l’Ouest du Burkina Faso
Mots-clés :
Cultures fourragères, Mucuna pruriens, exploitations laitières, Performances économiquesRésumé
La productivité des exploitations laitières au Burkina Faso connait une baisse chaque année en saison sèche
par suite de la rareté des ressources pastorales. L’une des options retenues par les éleveurs pour y palier est
la culture fourragère. Cette étude vise à déterminer les performances technico-économiques de la culture
pure du Mucuna pruriens (L.) DC., var deeringiana, une légumineuse fourragère de grand intérêt.
L’approche méthodologique a été celle de l’Expérimentation Chez et Par le Paysan de CHIA (2004). Elle
a consisté au suivi de 26 parcelles de 0,25 ha chacune chez des éleveurs testeurs volontaires (ETV). Les
données collectées ont été soumises à une série d’analyses multivariées ayant abouti à la formation de
classes de producteurs suivant leurs pratiques culturales et les performances de productions obtenues. Il en
ressort que le meilleur rendement en biomasse fourragère est obtenu par la classe 3 (3 554,5 ± 1 381,11 kg
MS/ha). Il est déterminé par l’apport en fumure organique (100% des producteurs de la classe 3), une plus
forte densité de semis (36.000 ±7.000 poquets/ha) avec peu de temps consacré au sarclage (10 ± 6 jours de travail par ha). Un usage raisonné des herbicides n’améliore pas les rendements fourrager mais contribue à
augmenter les performances économiques de la culture du Mucuna en limitant le recours à la main d’œuvre
pour les opérations de sarclage. Les résultats suggèrent de mettre l’accent sur l’apport de fumure organique,
une bonne densité de semis et l’usage raisonné des herbicides pour une production rentable du Mucuna.