Écologie de la glossine (Glossina spp) dans la zone d’intervention de l’insectarium de Bobo-Dioulasso (IBD) : Cas de la Région de la Boucle du Mouhoun

Résumé

Le Burkina Faso a une économie fortement basée sur le secteur rural. L’agriculture et l’élevage occupent
environ 80% de la population active et contribuent grandement à l’économie nationale à travers les
recettes d’exportations. Pratiques essentiellement en zones rurales, ces deux sous-secteurs connaissent des
contraintes qui impactent négativement leur développement. Parmi ces contraintes figurent les mouches
tsétsé, vecteurs assurant la transmission des germes de la Trypanosomose Animale Africaine (TAA) et de
la Trypanosomose Humaine Africaine (THA). Responsables de nombreuses pertes directes et indirectes,
la lutte contre la trypanosomose animale se fait dans un cadre intégré avec une lutte contre les vecteurs.
Dans le cadre de cette lutte contre les vecteurs, une connaissance de leur niche est impérative. Cette étude
avait pour objectif de déterminer la densité apparente des glossines, de faire l’inventaire de la végétation
du milieu et d’identifier les liens entre la présence des glossines et les caractéristiques de la végétation.
Une prospection entomologique suivie d’un inventaire a donc été réalisée sur 25 placettes le long du
fleuve Mouhoun. Les résultats ont révélé une densité apparente de 1,43 glossine/piège/jour. Seule
l’espèce Glossina palpalis gambiensis a été capturée. L’inventaire floristique a permis d’identifier 466
individus répartis en 29 espèces, 16 familles et 27 genres. Les espèces les plus diversifiées étaient les
Diospyros mespiliformis Hochst et Pterocarpus santalinoides. Aucune corrélation significative n’a été
trouvée entre les différents paramètres et la présence de glossines confirmant ainsi la nécessité d’un
ensemble de conditions tels que la présence d’hôtes nourriciers, les conditions climatiques, pour
l’établissement des glossines dans un biotope.