Perception paysanne et causes de la dégradation des terres dans la commune de Koumbia au Burkina Faso
Mots-clés :
perception paysanne, critères de dégradation, causes de dégradation, commune de KoumbiaRésumé
La dégradation des terres est un phénomène qui touche la majeure partie des pays à travers le monde. Le Burkina Faso, particulièrement la commune de Koumbia, n’y échappe pas. L’objectif de cet article est de contribuer à l’analyse de la perception paysanne et des causes de cette dégradation des terres dans cette commune. La méthodologie utilisée est basée sur la réalisation d’une carte d’indice de végétation et également sur une enquête individuelle réalisée auprès d’un échantillon de 120 chefs de ménages soit 40 pour chacun des trois villages concernés par l’étude. Il en résulte que pour les producteurs de la commune, la dégradation des terres est synonyme de pauvreté du sol ou d’une faible fertilité du sol. Ils apprécient cet état de fait en se basant sur les espèces végétales, l’aspect du sol et sa productivité. C’est ainsi que 19% des producteurs considèrent la couleur du sol comme critère de dégradation des terres, 31% des producteurs considèrent que l’apparition du Striga Hermonthica dans le champ est une preuve de dégradation des terres et 34% des producteurs pensent que la baisse des rendements agricoles est aussi un élément d’appréciation de la qualité de la terre. Il est également important de signaler que les causes anthropiques constituent la première cause de dégradation dans la commune de Koumbia. Ainsi, la prise en compte des savoirs endogènes dans la mise en œuvre des projets et programmes de lutte contre la dégradation des terres s’avère nécessaire.