Endémie de la schistosomiase et des géohelminthiases chez les enfants au Burkina Faso
Mots-clés :
Endémie, Schistosomiase, Géohelminthiases, Enfants, Burkina FasoRésumé
Il s'agit d'une étude épidémiologique transversale qui a été menée dans 11 des 13 régions que compte le Burkina Faso. Elle a pour objectif de déterminer les prévalences des schistosorniases et des géohelminthiases ainsi que d'établir leur distribution spatiale après une décennie de traitement de masse. Pour ce faire, un effectif de 3 514 élèves âgés de 7 -11 ans de 22 écoles primaires a participé à l'étude. La méthode de filtration de 10 ml d'urine a été utilisée pour la détection des œufs de Schisrosoma haematobium et celle de kato-katz pour la mise en évidence des œufs de Schisrosoma mansoni et des géohelminthes dans les selles.
La prévalence globale de la schistosomiase urinaire était de 8, l % (Intervalle de confiance à 95 % : 7,3 % - 9 %) et celle de la forme intestinale était de l,2 % (IC à 95 % : 0,9 % - 1,6 %). Selon les régions, le Centre Est, le Sahel et l'Est avaient des prévalences de la schistosomiase urinaire supérieures à 15 % (p < 0,001). Les géohelminthes suivants ont été rencontrés lors de l'étude : Ancylos toma sp., Trichuris trichiura et Ascaris lombricoïdes avec des prévalences respectives de l , l % (IC à 95 % : 0,8 % - 1,4 %), 0,l % (IC à 95 % : 0 % - 0, l %) et 0,1 % (IC à 95 % : 0 % - 0,2 %). Les résultats ont été répartis selon l'âge, le sexe, la région et le village d'étude.
On note de façon globale, une baisse des prévalences des schistosomiases. Mais des efforts de lutte doivent être fournis dans les régions où les prévalences sont supérieures à 5%, et dans les autres régions menées des études afin de confirmer l'élimination de la schistosomiase comme problème de santé publique. On note également une faible prévalence des géohelminthiases dans les sites d'études.