Mortalité à 3 mois des infarctus cérébraux au Burkina Faso : une étude de cohorte prospective
Mots-clés :
infarctus cérébral, complications, taux de mortalité, Afrique Sub-SaharienneRésumé
La mortalité à 3 mois des infarctus cérébraux demeure encore élevée en Afrique Sub Saharienne. L’objectif de notre étude était d’évaluer la mortalité intra hospitalière, à un mois et à 3 mois des patients hospitalisés pour infarctus cérébral au Burkina Faso. Il s’agissait d’une étude de cohorte prospective de patients consé- cutivement hospitalisés pour infarctus cérébral, de mars 2015 à février 2016, puis suivis en consultation externe durant au moins 3 mois après l’AVC au Centre Hospitalier Universitaire de Tingandogo, à Ouagadougou, au Burkina Faso. Les caractéristiques sociodémographiques, cliniques et paracliniques des patients à l’admission, les complications et la mortalité cumulée respectivement à la sortie d’hospitalisation, à un mois et à 3 mois, ont été analysées. En tout, 151 patients ont été enregistrés, avec une prédominance masculine (59,6 %) et une moyenne d’âge de 63,4 ans. Lors de l’admission, le National Institute of Health Stroke Score (NIHSS) moyen était de 14. L’œdème cérébral (39,7 %) et l’effet de masse (35,1 %) était les complications neuroradiologiques précoces les plus fréquentes. La durée moyenne d’hospitalisation était de 13,4 jours. Les taux de mortalité, intra hospitalière, à un mois et 3 mois étaient respectivement de 17,9 %, 19 % et 25,9 %. La mortalité des infarctus cérébraux reste élevée en Afrique Sub Saharienne. L’utilisation de la fibrinolyse, la mise en place des unités neurovasculaires et un accès des patients à la rééducation fonctionnelle, contribueront à l’amélioration de la survie des patients après infarctus cérébraux.